Randrana, Taly ou tresse, c’est l’appellation que les Malgaches désignent cette coiffure tendance qui fait fureur. Si pour les Occidentales, cette coiffure est synonyme de vacances d’été, ou de détente à la Mer. Pour les Malgaches, chaque tresse a sa signification. Elle peut déterminer l’origine ethnique de la personne.
Cette coiffure consiste à enlacer diverses mèches sur un même fil. En général, ce sont les femmes côtières qui arborent ce genre de coiffure mais de temps en temps même les femmes venant des hauts plateaux se coiffent aussi de cette manière. « Difisesy », « Randra-madinika » ou même « Tana-Ivoho ». Chaque tresse a aussi sa particularité et sa signification comme la situation matrimoniale de la femme ou si elle est en deuil.
La tresse des BARA
Le TSIMIJIHIBASY est l’un des styles de coiffure de l’ethnie BARA. Celle-ci ressemble à une casquette menant sur le front de la femme. Elle est propre à la région d’Isalo et d’Ihorombe
Cette coiffure consiste à diviser les cheveux en deux parts égales, rouler les cheveux en boule afin de recouvrir les oreilles.
Tresser les cheveux est l’occasion pour les femmes malgaches de discuter et de ricaner entre elles.
En période de festivité, les coiffures sont complètement différentes de ceux du quotidien dans le sud de Madagascar et même dans toute la région de Madagascar.
Mais le TSIMIJIHIBASY est porté dans la vie quotidienne des femmes BARA originaire de d’Ihorombe. Elle peut être portée aussi lors des festivités locales mais avec les peintures sur le visage en guise de maquillage et de diverses sortes de bigoudis qui ornent les cheveux de chacune.
Étymologiquement, cela signifie « ne pas avoir peur de rien » car dans cette région l’attaque des dahalo est devenue très fréquente. Donc les femmes ont pensé que cette coiffure protège leur ouïe des bruits de tir
La tresse des Betsileo
La manière dont la femme arbore ses tresses signifiées aussi son statut matrimonial. Chez l’ethnie Betsileo, les tresses restent un langage non verbal entre les jeunes gens en quête de leur âme sœur.
Dans l’ancienne coutume et même aujourd’hui dans certaines régions de l’ethnie Betsileo. Les tresses restent un apanage des femmes comme des hommes.
Lors des fêtes ou même durant les marchés de zébu hebdomadaires, les femmes sont tressées selon le statut de chacun. Pour les femmes célibataires, on peut voir quatre types de tresses sur la tête des filles : le valala mihoatra, kitranal, kirozaroza où lekitain’ondry
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Mais une fois qu’ils ont trouvé leur fiancé, immédiatement la coiffure change comme pour dire aux autres prétendent qu’elles sont déjà prises.
Durant la cérémonie de mariage aussi, elles se coiffent différemment en Mitsangana fa andeha où levez-vous, on va y aller. Une fois officiellement marié, les femmes betsileo adoptent les tresses « tagna-voho » .Certaine opte pour le « randrana madinika » ou le « tadimbitana »
Si les femmes de cette ethnie sont assez élégantes, les hommes ne se laissent pas allez aussi .La coutume veut que l’homme se présente à la famille de la jeune femme en ayant les cheveux tressés. Cette coiffure s’appelle la tresse « Kihefaka » certain homme surtout les descendant des familles royales se distingue par le port d’une médaille d’argent qu’on appelle « ny felana ».